- EAN13
- 9782251449166
- ISBN
- 978-2-251-44916-6
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 08/03/2019
- Collection
- Mémoires de Guerre
- Nombre de pages
- 256
- Dimensions
- 19,1 x 12,5 x 2,1 cm
- Poids
- 260 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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André Hébert est le pseudonyme d’un jeune Français parti combattre durant quinze mois l’État islamique aux côtés des Kurdes de Syrie. Dans Jusqu’à Raqqa, lieu de la dernière bataille menée avec ses camarades du YPG, « les Unités de Défense du Peuple », dans la capitale des djihadistes, il livre le premier témoignage, essentiel, sur ce conflit. À la lecture de ce journal de guerre, on plonge dans la vie quotidienne, âpre, de ceux qui mènent la lutte contre Daech et dans la férocité des combats qui les opposent. Mais Jusqu’à Raqqa est aussi un manifeste politique. Celui de ce militant internationaliste qui choisit en 2015 de risquer sa vie pour ses idées : « Je m’exprime en tant qu’activiste révolutionnaire, internationaliste, marxiste, soutenant la cause kurde. »
Ils sont 700 volontaires venus du monde entier – dont une trentaine de Français – à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne et c’est aussi à eux qu’André Hébert veut rendre hommage. Une poignée de soldats au milieu d’une armée composée de Kurdes, d’Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques.
Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui le cueillent à son domicile parisien alors qu’il va repartir en Syrie participer à l’hallali contre Daech. Déterminé, André Hébert poursuit en justice l’État français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu’à Raqqa. Dans ses ruines, il participe aux derniers et furieux affrontements contre des djihadistes qui n’ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.
Préface de Pauline Maucort.
André Hébert is the pseudonym of a young Frenchman who went off to fight the Islamic State for fifteen months alongside Syrian Kurds. In his book, Jusqu’à Raqqa — site of the final battle waged with his YPG comrades, the “People Protection Units,” in the jihadist capital — he presents the first essential eye-witness account of this conflict. Upon reading this war journal, we are plunged into the harsh daily life of those leading the combat against Daesh, and the ferocity of the battles pitting them against each other. Yet Jusqu’à Raqqa is also a political manifesto: that of an internationalist activist who, in 2015, chose to risk his life for his beliefs—“I’m expressing myself as a revolutionary, internationalist, and Marxist activist supporting the Kurdish cause.”
They were seven hundred volunteers—including some thirty Frenchmen—who had come from every corner of the globe to recreate, in Syrian Kurdistan, the fight of the International Brigades in Spain, and it is also to them that André Hébert wishes to pay tribute. A handful of soldiers amidst an army comprised of Kurds, Arabs, Yazidi Kurds, and Turks. Many lives were lost in a war in which car bombs, kamikazes, and handmade mines caused as much destruction as conventional weapons.
After a brief incarceration in Erbil, in Iraqi Kurdistan, André Hébert was greeted at his Paris domicile by police of the French General Directorate of Internal Security (DGSI) just as he was about to return to Syria to take part in the final battle against Daesh. Undeterred, he sued the French State, and managed to rejoin the combat zone for the advance on Raqqa. Among its ruins, he fought in the final fierce clashes with the jihadists, who had nothing left to lose, and who would exact a high price for their defeat.
Tous ceux qui voudront comprendre comment l’offensive terrestre contre Daech s’est en partie menée trouveront un éclairage particulier dans le récit d’André Hébert. [...] Ce témoignage vaut aussi, et surtout, par l’exposé minutieux et documenté, de l’inédite révolution en cours au Kurdistan syrien.
Le récit d'André Hébert est un livre magnifique, témoignage lucide, précis et direct sur la guerre livrée contre l’État islamique. L’exemple d’Hébert est aussi un défi à la passivité d’une époque qui se déchire sur des détails tout en oubliant l’essentiel, en même temps qu’une belle leçon de courage.
Dans le flot des livres consacrés ces dernières années à la guerre en Syrie et à la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), celui d’André Hébert devrait à coup sûr sortir du lot à long terme. [...] L’intérêt du témoignage d’André Hébert est finalement là. Dans cet envers du décor qui n’a que très rarement pu être raconté au long par les journalistes occidentaux en raison des trop grands risques sécuritaires sur le terrain. C’est donc le quotidien âpre, les nuits courtes, le sifflement ordinaire des balles, les explosions de véhicules piégés, qu'il décrit presque à la façon d’un « reporter ».
Son témoignage pulvérise tout scepticisme. [...] Si André Hébert affiche la couleur – militant d’extrême gauche sans organisation –, son histoire tient davantage de l’humble manifeste que du prêchi-prêcha visant à endoctriner le lecteur. Au fil d’un récit qui alpague, il n’épargne rien des coulisses sordides de l’attente, de ses doutes lorsqu’il retrouve un compagnon d’armes « sous forme de lambeaux de chairs accrochés aux murs », ni de ses convictions sur « Daech, avatar du néofascisme au XXIe siècle ».
Le nombre, le rôle et les motivations des supplétifs européens de l’État islamique pendant la guerre de Syrie ont été largement documentés. On sait moins que les Unités de défense du peuple (YPG, bras armé du Parti de l’union démocratique, dominant chez les Kurdes de Syrie), qui les ont combattus dans le nord-ouest du pays, ont reçu le soutien de 500 à 700 combattants étrangers. À travers son parcours personnel, André Hébert raconte toutes les épreuves vécues par ceux-ci.
André Hébert témoigne de son engagement au sein d’un bataillon international et nous décrit le vrai visage du califat. Baptême du feu, offensive, sabotage... son journal de campagne montre la dureté des combats.
Ce grand bonhomme, solidement bâti à force d’entraînements physiques tous les matins au Rojava, parle bas. La timidité et la modestie l’emportent sur le bagout. Il ne joue ni le fier-à-bras ni le baroudeur à la voix grave. Il ne porte aucune veste à poche, mais un banal sweat à capuche. Aucune des étoiles rouges qui éclairent les uniformes des YPG n’apparaît. Sans surjouer la clandestinité, il tient à son anonymat.
Beaucoup de ses amis trouveront ta mort, victimes d'attentats à la voiture piégée, de snipers, de mines. Au péril de sa vie, il affrontera les djihadistes jusque dans leur bastion de Raqqa.
André Hébert livre à travers ce livre un témoignage politique passionnant sur la révolution en cours. [...] À l’heure où des témoignages de volontaires étrangers douteux se multiplient sur Internet, il faut préciser qu’il n’y a de la part d’André Hébert aucune volonté de briller. Il n’a de cesse de rappeler le caractère collectif et solidaire des actions menées, l’engagement de militant.e.s qui ne sont parfois plus là pour témoigner, ou qui resteront dans l’anonymat.
C’est un livre à mèche lente que son éditeur croit voir durer longtemps. Quelque chose comme « L’Hommage à la Catalogne » d’Orwell auquel il est déjà comparé.
Un témoignage prenant. [...] Comment un jeune type sans histoires, étudiant en histoire, se retrouve parachuté au cœur de l’Histoire ?
L’un des jeunes volontaires français ayant combattu à Raqqa, membre de l’International Freedom Battalion, raconte d’une plume enlevée et précise son expérience.
Le récit est à la fois intense et précis. L'auteur ne rechigne pas à critiquer les failles du camp dans lequel il s’est engagé, mais il salue aussi un certain « humanisme ».
Ils sont 700 volontaires venus du monde entier – dont une trentaine de Français – à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne et c’est aussi à eux qu’André Hébert veut rendre hommage. Une poignée de soldats au milieu d’une armée composée de Kurdes, d’Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques.
Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui le cueillent à son domicile parisien alors qu’il va repartir en Syrie participer à l’hallali contre Daech. Déterminé, André Hébert poursuit en justice l’État français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu’à Raqqa. Dans ses ruines, il participe aux derniers et furieux affrontements contre des djihadistes qui n’ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.
Préface de Pauline Maucort.
André Hébert is the pseudonym of a young Frenchman who went off to fight the Islamic State for fifteen months alongside Syrian Kurds. In his book, Jusqu’à Raqqa — site of the final battle waged with his YPG comrades, the “People Protection Units,” in the jihadist capital — he presents the first essential eye-witness account of this conflict. Upon reading this war journal, we are plunged into the harsh daily life of those leading the combat against Daesh, and the ferocity of the battles pitting them against each other. Yet Jusqu’à Raqqa is also a political manifesto: that of an internationalist activist who, in 2015, chose to risk his life for his beliefs—“I’m expressing myself as a revolutionary, internationalist, and Marxist activist supporting the Kurdish cause.”
They were seven hundred volunteers—including some thirty Frenchmen—who had come from every corner of the globe to recreate, in Syrian Kurdistan, the fight of the International Brigades in Spain, and it is also to them that André Hébert wishes to pay tribute. A handful of soldiers amidst an army comprised of Kurds, Arabs, Yazidi Kurds, and Turks. Many lives were lost in a war in which car bombs, kamikazes, and handmade mines caused as much destruction as conventional weapons.
After a brief incarceration in Erbil, in Iraqi Kurdistan, André Hébert was greeted at his Paris domicile by police of the French General Directorate of Internal Security (DGSI) just as he was about to return to Syria to take part in the final battle against Daesh. Undeterred, he sued the French State, and managed to rejoin the combat zone for the advance on Raqqa. Among its ruins, he fought in the final fierce clashes with the jihadists, who had nothing left to lose, and who would exact a high price for their defeat.
Tous ceux qui voudront comprendre comment l’offensive terrestre contre Daech s’est en partie menée trouveront un éclairage particulier dans le récit d’André Hébert. [...] Ce témoignage vaut aussi, et surtout, par l’exposé minutieux et documenté, de l’inédite révolution en cours au Kurdistan syrien.
Le récit d'André Hébert est un livre magnifique, témoignage lucide, précis et direct sur la guerre livrée contre l’État islamique. L’exemple d’Hébert est aussi un défi à la passivité d’une époque qui se déchire sur des détails tout en oubliant l’essentiel, en même temps qu’une belle leçon de courage.
Dans le flot des livres consacrés ces dernières années à la guerre en Syrie et à la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), celui d’André Hébert devrait à coup sûr sortir du lot à long terme. [...] L’intérêt du témoignage d’André Hébert est finalement là. Dans cet envers du décor qui n’a que très rarement pu être raconté au long par les journalistes occidentaux en raison des trop grands risques sécuritaires sur le terrain. C’est donc le quotidien âpre, les nuits courtes, le sifflement ordinaire des balles, les explosions de véhicules piégés, qu'il décrit presque à la façon d’un « reporter ».
Son témoignage pulvérise tout scepticisme. [...] Si André Hébert affiche la couleur – militant d’extrême gauche sans organisation –, son histoire tient davantage de l’humble manifeste que du prêchi-prêcha visant à endoctriner le lecteur. Au fil d’un récit qui alpague, il n’épargne rien des coulisses sordides de l’attente, de ses doutes lorsqu’il retrouve un compagnon d’armes « sous forme de lambeaux de chairs accrochés aux murs », ni de ses convictions sur « Daech, avatar du néofascisme au XXIe siècle ».
Le nombre, le rôle et les motivations des supplétifs européens de l’État islamique pendant la guerre de Syrie ont été largement documentés. On sait moins que les Unités de défense du peuple (YPG, bras armé du Parti de l’union démocratique, dominant chez les Kurdes de Syrie), qui les ont combattus dans le nord-ouest du pays, ont reçu le soutien de 500 à 700 combattants étrangers. À travers son parcours personnel, André Hébert raconte toutes les épreuves vécues par ceux-ci.
André Hébert témoigne de son engagement au sein d’un bataillon international et nous décrit le vrai visage du califat. Baptême du feu, offensive, sabotage... son journal de campagne montre la dureté des combats.
Ce grand bonhomme, solidement bâti à force d’entraînements physiques tous les matins au Rojava, parle bas. La timidité et la modestie l’emportent sur le bagout. Il ne joue ni le fier-à-bras ni le baroudeur à la voix grave. Il ne porte aucune veste à poche, mais un banal sweat à capuche. Aucune des étoiles rouges qui éclairent les uniformes des YPG n’apparaît. Sans surjouer la clandestinité, il tient à son anonymat.
Beaucoup de ses amis trouveront ta mort, victimes d'attentats à la voiture piégée, de snipers, de mines. Au péril de sa vie, il affrontera les djihadistes jusque dans leur bastion de Raqqa.
André Hébert livre à travers ce livre un témoignage politique passionnant sur la révolution en cours. [...] À l’heure où des témoignages de volontaires étrangers douteux se multiplient sur Internet, il faut préciser qu’il n’y a de la part d’André Hébert aucune volonté de briller. Il n’a de cesse de rappeler le caractère collectif et solidaire des actions menées, l’engagement de militant.e.s qui ne sont parfois plus là pour témoigner, ou qui resteront dans l’anonymat.
C’est un livre à mèche lente que son éditeur croit voir durer longtemps. Quelque chose comme « L’Hommage à la Catalogne » d’Orwell auquel il est déjà comparé.
Un témoignage prenant. [...] Comment un jeune type sans histoires, étudiant en histoire, se retrouve parachuté au cœur de l’Histoire ?
L’un des jeunes volontaires français ayant combattu à Raqqa, membre de l’International Freedom Battalion, raconte d’une plume enlevée et précise son expérience.
Le récit est à la fois intense et précis. L'auteur ne rechigne pas à critiquer les failles du camp dans lequel il s’est engagé, mais il salue aussi un certain « humanisme ».
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